L’Intelligence Artificielle Générale, c’est du flan.

Supposons que ça existe. Qu’une machine, un tas de circuits, de silicium et de codes, puisse penser comme toi et moi. Non, pire : qu’elle puisse tout comprendre. Qu’elle puisse s’adapter à n’importe quelle situation, apprendre tout et n’importe quoi, réagir à l’inconnu avec la même spontanéité qu’un gosse qui découvre la pluie.

Ok. Maintenant, on respire un coup et on démonte cette fable.

Une IAG, si elle existe, doit être capable de conscience. Elle doit non seulement ingérer des données, mais leur donner du sens. Pas juste recracher des prédictions statistiques, pas juste imiter la pensée humaine comme un perroquet qui aurait gobé Wikipédia. Elle doit ressentir la complexité du monde, choisir ses propres questions, et pas juste optimiser des fonctions de perte.

Mais attends… Une machine, ça fait quoi, au fond ? Ça calcule. Ça transforme une entrée en une sortie selon un programme, même si ce programme est ultra-sophistiqué. Peu importe la taille du réseau de neurones, peu importe les milliards de paramètres : une IA, ça reste un empilement d’équations. Une grille de calcul qui mouline de l’info, mais qui n’a aucune foutue idée de ce qu’elle fait.

Un GPT, un DALL·E, un Gemini… Ils peuvent produire des textes, des images, des sons. Mais ils ne les comprennent pas. Ils ne savent même pas qu’ils existent. Ils n’ont aucun point de vue, aucun désir, aucune intuition. Juste une boîte noire qui fait de la cuisine moléculaire avec des probabilités.

Et c’est là que le château de cartes s’effondre. Parce qu’une IAG, pour être vraiment “générale”, doit être autonome. Elle doit décider par elle-même, explorer son environnement sans être préprogrammée pour le faire. Elle doit pouvoir dire “je pense donc je suis” sans que ça soit un bout de texte régurgité d’un corpus d’entraînement.

Or, une machine ne pense pas. Elle exécute.

Contradiction.

L’intelligence artificielle générale ne peut pas exister, parce qu’une IA est une machine, et qu’une machine n’a pas de conscience, pas d’intuition, pas de volonté propre. Une machine ne vit pas, elle simule. Elle ne comprend pas, elle prédit. Elle ne crée pas, elle recompose.

Tu peux la barder d’algorithmes, lui injecter tous les datas du monde, la brancher sur tous les supercalculateurs de la planète : elle ne deviendra jamais consciente. Jamais vraiment intelligente. Juste une illusion sophistiquée, un prestidigitateur numérique qui fait danser des mots et des images pour te donner l’impression qu’il y a quelqu’un derrière l’écran.

Mais derrière l’écran, il n’y a rien. Juste du code.

« C’est avec la logique que nous prouvons et avec l’intuition que nous trouvons »

Henri Poincaré

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